Séminaire de E. Letarvernier
Invité par Ludovic Martin
Le 2 décembre 2016
Un séminaire sera donné par E. Letarvernier, UMR S 1155, Université Pierre et Marie Curie-Paris VI et INSERM, Hôpital Tenon, Service des Explorations Fonctionnelles Multidiciplinaires, AP-HP, Hôpital Tenon.
«Plaques de Randall et calcifications rénales : une épidémie ?»
Les étudiants de médecine/pharmacie devant valider certains modules (M1 et M2) devront impérativement venir avec leur fiche personnelle de validation des séminaires qui sera alors tamponnée.
12h00 - 13h00
ICO site Paul Papin, amphithéâtre
secr-inserm-angers @ contact.univ-angers.fr
Alexander Randall, un urologue américain qui exerçait au début du XXème siècle, a identifié des plaques de phosphate de calcium présentes à la pointe des papilles rénales comme étant à l’origine des calculs rénaux, une pathologie qui affecte actuellement 10% de la population. Ces plaques qui portent désormais sont nom naissent dans l’interstitium des papilles rénales, se développent en rompant l’urothélium puis une fois au contact de l’urine permettent la nucléation de cristaux d’oxalate de calcium et la croissance de calculs oxalocalciques. Initialement identifiées sur des séries autopsiques, ces plaques ont suscité un intérêt au milieu du siècle dernier puis un relatif oubli jusqu’à ces deux dernières décennies. Les progrès de l’urologie et notamment le développement de l’urétéroscopie souple ont permis de visualiser les plaques sur les papilles et leur lien avec les calculs rénaux. D’autre part, l’analyse attentive des calculs oxalocalciques expulsés par les patients depuis une trentaine d’années révèle qu’un nombre croissant de calculs présente une ombilication papillaire avec des résidus de plaque, en particulier chez les jeunes adultes, suggérant que les plaques de Randall sont à l’origine d’un nombre croissant de calculs oxalocalciques chez des sujets de plus en plus jeunes.
Un ou des facteurs environnementaux pourraient être impliqués dans cette fréquence accrue. Le profil biologique des patients atteints de plaque de Randall suggère, sans preuve formelle à ce jour, que ces patients seraient plus « sensibles » à l’effet de la vitamine D. Nous nous attachons actuellement à décrire les mécanismes initiateurs de ces plaques de Randall, dans les papilles humaines et dans des modèles murins originaux développés en collaboration avec l’équipe du Pr Ludovic Martin du CHU d’Angers.